Question:
Parmi les éléments suivants, lequel (ou lesquels) appartient(nent) à un épisode dépressif majeur ?
Troubles de concentration et de la mémoire
Episode de déréalisation
Tristesse dépendante de l’environnement ou des événements
Insomnie matinale ou réveils nocturnes
Perturbation des conduites alimentaires
Réponse:
Vous poursuivez l’interrogatoire, elle vous apprend que son petit ami lui reprochait d’être trop grosse. Elle a fait un régime mais malgré la perte de poids, elle se trouve toujours trop grosse et poursuit une restriction alimentaire importante dont elle est en train de perdre le contrôle. Depuis, elle a envie de mourir tous les jours. Elle veut se jeter dans le fleuve après avoir ingéré les somnifères de sa grand-mère, qu’elle a subtilisés et accumulés dans cet objectif.
Vous décidez de l’hospitaliser. Elle refuse. Que faites-vous ?
Hospitalisation en Psychiatrie à la demande d’un tiers
Hospitalisation en Soins Spécialisés en Troubles du Comportement Alimentaire
Hospitalisation en Nutrition pour éviter l’hospitalisation à la demande d’un tiers
Hospitalisation à la demande des titulaires de l’autorité parentale
Pas d’hospitalisation puisqu’elle refuse
Elle est hospitalisée dans l’unité de Psychiatrie d’Urgence à la demande de ses parents. Les divers entretiens ont permis d’apaiser la crise et les idées suicidaires sont critiquées. Toutefois l’équipe vous rapporte que, malgré une amélioration de l’humeur, elle demeure ralentie et triste. A l’entretien, vous objectivez des troubles cognitifs (en particulier des troubles de la mémoire, des troubles de l'attention et de la concentration), une pensée abstraite et floue. Ses parents vous apprennent que, depuis la rentrée (il y a trois mois), le comportement de leur fille s’est modifié. Elle est de plus en plus repliée, et le professeur principal rapporte un fléchissement des résultats scolaires ainsi qu’un rétrécissement de sa vie relationnelle.
Quels diagnostics pouvez-vous évoquer devant cette symptomatologie ?
Crise d’adolescence
Episode dépressif caractérisé
Mode d’entrée dans la schizophrénie (forme déficitaire)
Consommation chronique de cannabis
Trouble du spectre autistique
La patiente vous rapporte une consommation de cannabis depuis plus de 6 mois, de façon quotidienne, à visée anxiolytique.
L’intoxication chronique de cannabis peut entraîner un syndrome dénommé « syndrome amotivationnel ».
Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) appartient(nent) à ce syndrome ?
Trouble des fonctions exécutives
Surinvestissement affectif
Indifférence affective
Persécution dans les relations sociales
Baisse des performances scolaires
Cela fait maintenant trois jours qu’elle est hospitalisée en unité de psychiatrie d’urgence. Alors que l’idéation suicidaire est mise à distance, la patiente est irritable, anxieuse, décrit une insomnie d’endormissement. Elle se plaint de nausées, d'une perte d’appétit, de sueurs, sans perturbation de la tension artérielle. Les examens complémentaires biologiques sont normaux.
Quel diagnostic pouvez-vous évoquer ?
Episode maniaque
Episode dépressif
Syndrome de sevrage de l’alcool
Syndrome de sevrage du cannabis
Syndrome fibromyalgique aigu
Au cours de l’hospitalisation, l’irritabilité disparaît sous traitement anxiolytique, mais vous êtes alerté par l’équipe en raison de son comportement alimentaire. Elle refuse tout laitage, toute matière grasse. Elle laisse les féculents et ne mange que les légumes et des fruits. Elle gratte la sauce sur la viande ou le poisson. Elle passe beaucoup de temps à table à trier les aliments dans son assiette.
Quel diagnostic le plus probable évoquez-vous ?
Trouble obsessionnel compulsif
Anorexie mentale restrictive
Trouble Pica
Anorexie mentale purgative
Schizophrénie pseudo-névrotique
Vous évoquez un diagnostic d’anorexie mentale restrictive.
Quel(s) est(sont) le(les) diagnostic(s) différentiel(s) que vous devez évoquer devant un tableau d’anorexie mentale ?
Cancers et hémopathies
Maladie de Crohn
Diabète de type 2
Hyperthyroïdie
A l’examen clinique, vous constatez qu’elle pèse 40 kg et mesure 160 cm (IMC = 15,62) ; fréquence cardiaque au repos = 55 bpm ; tension artérielle = 100/65 mmHg ; fréquence respiratoire = 18 cpm ; température = 36,5°C. Elle vous explique avec beaucoup de difficultés que depuis deux mois elle ne mange que le repas du soir en famille et une collation au lycée. Vous estimez ses apports caloriques quotidiens à 560 Kcal/j. Elle se fait vomir de façon incontrôlée à chaque prise alimentaire depuis 2 semaines, et vous décrit plusieurs malaises lors d’une marche en forêt le dimanche avant son hospitalisation.
Concernant cette patiente, parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) considérez-vous comme critère(s) d’hospitalisation ?
Sa perte de poids rapide
Sa fréquence cardiaque
Sa tension artérielle
Ses crises de vomissements incontrôlées
Ses malaises à répétition
Parmi les propositions suivantes, laquelle correspond à l’interprétation de l’IMC actuel de la patiente ?
Corpulence normale
Dénutrition
Maigreur
Surpoids
Minceur
Lorsque vous évoquez avec la patiente le transfert de l’unité d’urgence vers l’unité spécialisée en troubles du comportement alimentaire, celle-ci refuse catégoriquement. Vous en parlez à ses parents qui sont tous deux d’accord. Vous envisagez une hospitalisation sans son consentement.
Parmi les propositions suivantes, quel élément médico-légal est nécessaire à la mise en place de l’hospitalisation dans un service spécialisé en troubles du comportement alimentaire pour cette patiente ?
Un accord écrit des titulaires de l’autorité parentale
Un accord écrit d’un parent et deux certificats médicaux
Un accord écrit d’un parent et un seul certificat médical
Aucun accord écrit n’est requis dans sa situation
Un certificat médical sur avis du Procureur de la République
Au cours de l’entretien familial, la mère vous apprend que leur fille pesait avant la rentrée scolaire, il y a 3 mois, 50 kg pour 160 cm (IMC =19,5). En plus des vomissements et de la restriction alimentaire, elle s'est inscrite à un cours de danse rythmique (tous les soirs), ne prenait plus le bus mais allait au lycée à pied (1 heure de marche). Le diagnostic d’anorexie mentale avec conduite de purge est retenu sur la base de ces nouveaux éléments.
En raison des vomissements, quelles perturbations hydroélectrolytiques devez-vous rechercher ?
Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) sont exacte(s) ?
Hypochlorémie
Hypokaliémie
Hyperkaliémie
Hyperphosphorémie
Hypermagnésémie
Vous pratiquez un électrocardiogramme à la recherche de signes d’hypokaliémie.
Parmi les propositions suivantes, quel(quels) élément(s) sont en faveur d’une hypokaliémie ?
Sus-décalage ST
Fibrillation ventriculaire
Présence d’une onde U
Allongement du QT
Ondes T aplaties ou négatives
Vous débutez la prise en charge avec une reprise d’une alimentation orale. La renutrition est débutée à 1 000 Kcal le 1er jour, puis 1 500 Kcal le 2ème jour, acceptée par la patiente, qui souhaite écourter l’hospitalisation. Le 3ème jour, la patiente est plus ralentie. Elle présente des œdèmes des membres inférieurs et de l’ascite. Elle a pris 2 kg depuis son entrée. Le bilan biologique du jour retrouve : ASAT/ALAT > 5 N et phosphorémie = 18 mg/L (normale : 25-45 mg/L).
Parmi les propositions suivantes, quelle est l’hypothèse diagnostique la plus probable ?
Infection nosocomiale
Hépatite aiguë
Encéphalopathie hépatique
Syndrome de renutrition inapproprié
Cytolyse hépatique de dénutrition
Vous posez le diagnostic d’un syndrome de renutrition inapproprié.
Parmi les propositions suivantes concernant la prise en charge immédiate, laquelle (lesquelles) est (sont) correcte(s) ?
Supplémentation en phosphore
Poursuite de la renutrition à 1 500 Kcal/j
Supplémentation en vitamines
Réduction des apports énergétiques
Restriction hydrosodée
Après une correction des troubles hydroélectrolytiques et une renutrition efficace et adaptée, la patiente pèse 41 kg (IMC = 16,01 kg/m2).
Parmi les propositions suivantes concernant les principes de prise en charge de l’anorexie mentale, laquelle (lesquelles) est (sont) correcte(s) ?
Améliorer les troubles de l’image du corps
Corriger les distorsions cognitives
Réintroduire le plaisir lors de l’alimentation
Poursuivre la renutrition